Historique - histoires du club

Historique du club

Le club de tennis de table de table de Saint Yrieix est né en 1969 dans un « patro ». Le patro, abréviation de patronage, était une structure de loisirs proche de la paroisse (locaux paroissiaux,..) où les enfants et adolescents pouvaient se retrouver et pratiquer des activités. Cette structure dont les premiers statuts remontent à 1929, à la fois sorte de maison des jeunes et de club omnisports, s’appelait l’Espérance Arédienne avec comme devise « A cœurs vaillants rien d’impossible ». Un grand nombre de clubs de tennis de table trouvent leur origine dans les patros même si aujourd’hui, en Haute Vienne, il ne reste que l’Alouette, la Saint Antoine et l’Espérance du Palais. Mais il existe toujours des compétitions spécifiques aux patros sous l’égide de la Fédération Culturelle et Sportive de France.

 Ainsi, pendant l’hiver 1968 – 1969, une dizaine de jeunes tapaient la balle sur la scène d’une salle de théâtre désaffectée, sur une table montée sur tréteaux, avec une planche comme filet, une simple ampoule comme éclairage et dans une température approchant quelques fois le zéro degré. Ils étaient rejoints au printemps 1969 par quelques adultes et obtenaient l’autorisation de jouer dans une salle plus adaptée. Mais les conditions de pratique étaient toujours difficiles : une longue attente pour accéder à la table, pas de balles d’échauffement ou d’entrainement, tout de suite un match dont le perdant laissait sa place et coupait le bois pour mettre dans le poêle. Autant dire qu’il fallait privilégier l’efficacité à la beauté du jeu si on voulait avoir un peu de temps de jeu. Parmi les adultes, Jacques Claverie, avec beaucoup de volonté et d’investissement personnel, réussissait à convaincre joueurs et dirigeants de l’Espérance Arédienne de créer une section tennis de table et en devenait le premier président. La paroisse mettait à disposition une plus grande salle, deux vraies tables étaient installées et un tournoi regroupant 20 adultes et une douzaine de jeunes était organisé à Pâques. Ce tournoi fondateur a été remporté par Michel Theulier en adultes et Jacques Pauzat en jeunes. Parmi les jeunes, on notait la participation d’Alain Maspataud qui, après avoir été président de la Ligue du Limousin, est revenu au club de ses débuts.Claverie

La première saison de compétition a été difficile pour nos joueurs peu habitués aux effets mis par leurs adversaires mais l’apprentissage a été rapide et les jeunes joueurs du club se sont tout de suite intéressés à un nouveau coup qui arrivait dans le tennis de table limousin : le top spin. En effet, jusqu’à la fin des années 60 et l’arrivée de nouveaux revêtements plus adhérents, le jeu était essentiellement construit à partir de variations de poussettes et d’attaques à plat  ou de jeu de contre.

Dès la première année, le club se voit confier l’organisation des championnats de la Haute Vienne, catégories hommes et dames. Comme il n’ y avait pas encore de gymnase à St Yrieix, la compétition s’est déroulée dans la salle de la Halle, sur 4 tables…

En 1971, le club enregistre l’arrivée des frères Parvery, 3 joueurs de niveau 15 à 17, formés dans le Nord. Ils vont apporter un niveau de jeu et une relance qui permettra au club d’accéder au niveau régional et d’y rester pendant une vingtaine d’années.

Cette année 1971 est également l’année de la mise en service du gymnase Darnet qui donne au club de meilleures conditions de jeu et la possibilité d’organiser des compétitions plus importantes comme des tours de critérium de niveau national dans les années 1975 – 1980.

Dans les années 75, le club se rapproche des joueurs du Foyer de Nexon, les joueurs de Nexon (Desselat, Clermonteil, Atzémis,…..) venant renforcer St Yrieix en FFTT et les joueurs de St Yrieix participant aux compétitions UFOLEP sous les couleurs de Nexon. Cette collaboration durera quelques années avant un sommeil d’une vingtaine d’années pour  renaître à la fin des années 90 sous sa forme actuelle.

En 1972, Gérard Goursat crée l’école de tennis de table et dès 1974, Roger Merilhou termine 12ème du 1er pas pongiste national (compétition réservée aux moins de 12 ans)

En 1975, Jacques Claverie, président-fondateur, quitte St Yrieix et Roland Facon prend la présidence du club.

En 1978, le club qui n’a pratiquement plus de lien avec la paroisse depuis son installation au gymnase, se sépare de la paroisse et devient un club totalement laïque.

Les années 1980, sous les présidences de Roland Facon, Jean Claude Goryl et Louis Huby, sont un des temps forts du club, sur le plan sportif où le club flirte avec la montée en Nationale, sur la formation des jeunes avec des titres dans les compétitions jeunes, sur le plan de l’animation avec un journal interne, une sympathique compétition inter-entreprises ou l’organisation de bals permettant une trésorerie très copieuse. C’est aussi le début de jeunes qui au-delà de leurs bons résultats sportifs deviendront les piliers du club (Alexandra, Laurent , Régis, Stéphane, Pascal, Hervé).

 Mais le club manque de structures, le principal dirigeant s’épuise et le début des années 90 marque la fin d’un cycle. En juin 1992, le club qui ne compte plus qu’une dizaine de licenciés cesse son activité.

L’arrivée à Saint Yrieix de Jean Luc Dufournaud et l’envie des deux anciens, Louis Huby et Jean Claude Reix, permettent de relancer le club en 1994 avec une équipe en départementale 3. En 1995, par dérogation et à 3 jours du début du championnat , les arédiens sont repêchés en D1. Neuf mois plus tard ils étaient champions départementaux. La saison suivante, les « anciens » revenaient les uns après les autres, ce qui permis à ce nouveau promu de remporter la même saison la R3 et la R2. Dans le même temps les effectifs progressaient pour atteindre 30, puis 40 licenciés et l’école de tennis de table commençait à reformer des jeunes. Le maintien fût difficile les premières saisons, parfois miraculeux, mais petit à petit, l’équipe première se faisait une place dans l’élite régionale

.Alexandra Demarchi remplace Jean Claude Reix à la présidence.

 Sous l’impulsion de 2 jeunes classés 19 dès leur première année junior (Hugo Morand et Sylvain Perrier), associés aux jeunes formés dans les années 80, le club réussit en avril 2002 là où il avait échoué une quinzaine d’années plus tôt : être champion du Limousin avec une équipe formée à 100% au club et accéder au niveau national.

La participation en Nationale attire quelques uns des meilleurs joueurs du Limousin et le club domine alors le tennis de table régional.

 Alexandra Demarchi cède la présidence à Régis Picot.

En octobre 2007, les dirigeants entament la professionnalisation de la formation avec l’embauche de Benoit Froment comme entraineur.

Le club atteint 125 licenciés en 2009 et il écrit ses plus belles pages, que ce soit chez les jeunes où le club remporte le challenge Georges Perrin (meilleur club formateur) de 2011 à la fin de la Ligue du Limousin en 2016, chez les garçons qui jouent en Nationale 3 en 2008 – 2009 et 2017, chez les filles qui elles aussi jouent en N3 en 2015 – 2016 et 2017 et globalement en remportant la coupe régionale des clubs du Limousin presque tous les ans de 2008 à 2017.

En 2016 Régis Picot cède la présidence à Alain Maspataud, le Limousin est noyé dans la Nouvelle Aquitaine et une jeune équipe (Romain, Lewis, Jeremy et Kelian) défend les couleurs du club en Prénationale. En 2019 Benoit Froment quitte le club mais la formation des jeunes continue grâce à des bénévoles. La nouvelle salle de Nexon ouvre la possibilité d'un créneau le mardi, mieux adapté au loisir et aux seniors, et permettant de faire du ping santé. En septembre 2021, 50 ans après avoir quitté ses locaux du Patro, le club retrouve une salle unique et poursuit son développement autour du ping loisir, tout en continuant à former des jeunes et à porter les couleurs du club au niveau régional.

Petites histoires du club

Le plus ancien : Gérard Goursat est le joueur ayant effectué le plus de saisons au sein de l'Espérance Arédienne : il a commencé à la création du club en 1969 avec une interruption de 1992 à 1999.

En bleu, blanc, rouge : à la suite de ces belles performances individuelles enregistrées au cours de ces années passées à l'EATT (dont une accession en nationale 1 cadets et juniors ) Hugo Morand a intégré, en 2003, le temps d'un stage national, l'équipe de France.

Le globe-trotter : le joueur de l'EATT ayant joué dans le plus de clubs différents est Manu Thuillas : il a joué à Saint-Yrieix, Panazol, en Allemagne, en Provence, à Bordeaux, en Dordogne, et peut-être à la Réunion.

Une équipe insolite : repêché à 48 H du début du championnat de D1 en 1995/1996, l'équipe était composée de Laurent Goryl, Delphine Ribleau, Patrick bonnet et Jean-Claude Reix. L'équipe mit une heure à trouver la salle à Guéret et s'inclina 12/06. Ce fût la seule défaite et 6 mois plus tard, elle gagna la finale 18/00 contre Boisseuil. Il est vrai l'équipe n'était plus la même .

Des lendemains difficiles : Pour sa 1ere saison en R3 (saison 1996/1997), les arédiens, à une journée de la fin, étaient assurés de monter. Mais il fallait jouer le titre contre leur dauphin : Panazol. Après une soirée arrosée pour fêter la montée et une nuit courte, l'Espérance Arédienne livra un dur combat face à des banlieusards motivés. Mais le combat tourna vite à la démonstration : 20/00 .... pour l'EATT ! 

Une histoire de famille : plusieurs fois, l'équipe 1 fut composée de joueurs issus d'une même famille. Il y a eu : les trois frères Parvery dans les années 70, les frères Bonnafy, Vignaud  et Rougerie à la fin des années 80, les frères Goryl ( Laurent et Fabien ) au début des années 90, et les frères Dufourneau en 1995 et 1996. Il y a aussi le père et le fils Thibaut ( Robert et GIlles) dans les années 80 et maintenant Laurent , Romain et Yanis Goryl ou le père et la fille, Philippe et Eva Dallaudière, Pascal et Emma Dumain. Mais la plus grande famille reste la famille ANDROS: Daniel (le père), Christophe, Bruno, Olivier (les fils) et Elisabeth (la fille).

Le champion :  en 2000 Stéphane Crozetière devint le 1er champion du limousin sénior du club. Il fut imité quelques années plus tard par Hugo Morand, Vincent Delchier et Vincent Chabroux avant de fêter brillamment les 10 ans de son titre par un nouveau titre en 2010.

En 1973, l’EATT reçoit en match amical le cub de Villemonble (région parisienne). Le match se déroule le dimanche matin et l’après match dans une auberge de la Dordogne.En fin d’après midi, au moment de prendre le bus, nos invités s’aperçoivent qu’il manque un des leurs. Les recherches s’organisent mais restent vaines pendant près de 2 heures. Enfin le joueur manquant revient, après avoir exploré les sous bois voisins… et les charmes de la serveuse.

En septembre 1971, pour son premier match officiel dans le gymnase Darnet, l’EATT recevait Chalus, sympathique club ayant l’habitude de joueur dans l’arrière salle d’un bar- restaurant où les après matchs étaient copieux et arrosés. Gardant leurs habitudes locales, les traces de cannettes et mégots ornaient largement le sol neuf du gymnase. La mairie sanctionna le club d’une interdiction de gymnase pendant 3 mois.

En septembre 1969, pour sa première compétition à domicile, l’équipe première recevait un club de Limoges et pour bien faire les choses, un des membres du club, peintre de son métier, avait repeint une des tables. A l’heure de la rencontre, la peinture n’était malheureusement pas complétement sèche et les balles blanches prenaient rapidement une couleur verte. Nos adversaires, bien supérieurs, nous battaient mais sans briller, ce qui leur fit écrire dans la presse que « les jambes des joueurs étaient aussi molles que les tables de Saint Yrieix »

Dans les années 70, le club d’Aurillac avait demandé et obtenu son rattachement à la Ligue du Limousin, plus accessible en hiver que les clubs auvergnats. Pour le match à Aurillac, l’EATT prenait ses précautions en se déplaçant la veille et en autocar, ce qui donnait lieu à de joyeuses soirées d’avant match. Lors d’un retour le dimanche après midi avec un départ vers 15 H  l’équipe faisait une halte à  Seilhac. Après s'être désaltérés, l’heure du repas arrivant, le choix d’un bon repas sur place s’imposait. Rassasiés,vers 21 H il ne restait plus qu’à laisser le chauffeur ramener l’équipe à St Yrieix. Mais au bout de 4 Kms, le bus s’arrêtait car, pendant que l’équipe faisait le plein au restaurant, les voleurs avaient fait le vide dans le réservoir du bus en syphonnant le gas oil. C’est donc vers minuit que l’équipe rejoignait St Yrieix, après avoir mis 9 H pour parcourir les 160 Kms.

En 1970, le club a organisé les championnats de la Haute Vienne, catégories hommes et dames. Comme il n’ y avait pas encore de gymnase à St Yrieix, la compétition s’est déroulée dans la salle de la Halle, sur 4 tables. Le peu de tables a généré un grand retard et la réception prévue à la Mairie à 18 H a débuté à 20 H. Le champagne s’est réchauffé pendant deux heures et à la première bouteille ouverte par le président, le bouchon est parti ...sur le curé de la paroisse.